Côte d’Ivoire / Un car attaqué sur l’axe Bouaké-Tiébissou : une commerçante inconsolable
Afriknews-Jeudi 10 décembre 2020-Les 70 passagers qui ralliaient Abidjan (capitale) au départ de Bouaké (centre) à bord du véhicule immatriculé 41JS04 de la Compagnie Utb (Union des transporteurs de Bouaké), le mardi 8 décembre, sont inconsolables. Pour cause, ils ont été contraints par des bandits d'abonner l'idée d'un voyage agréable au cours du trajet, à seulement une cinquantaine de kilomètre de leur point de départ, précisément à quelques encablures du village de Kongonou, à une quinzaine de km de Tiébissou.
Armés d'armes d'assaut, au nombre de quatre, des braqueurs ont profité de l'état défectueux de la route à cet endroit, pour tenir à respect le chauffeur et immobiliser sans grande peine le car lancé à Bouaké à 6h du matin. Ces malfrats y ont fait une fouille minutieuse des passagers durant une demi-heure avant de disparaître dans la nature.
Dans leur forfaiture, ils ont fait main-basse sur d'importantes sommes d'argent de commerçants qui se rendaient à Abidjan pour des achats pour alimenter leurs étales à la faveur fêtes de fin d'année. Madame Traoré fait partie de ces victimes; elle qui `` se dit anéantie par la perte de 4 millions de francs Cfa dans cette mésaventure ''.
Outre l'argent emporté, les quidams ont dépouillé les voyageurs de leurs téléphones, bijoux, et bien d'autres biens. Bien encore plus, les bandits ont réussi la prouesse de créer peur et panique au sein du village, d'immobilisé la circulation dans les deux sens, terminé un étrange embouteillage à partir de l'endroit où ils opéraient sans être inquiétés. Et pourtant, «juste à 3 km de là, précisément au carrefour Mamian, il y a des gendarmes en faction», déplorent les commentaires.
Pour le moment, une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Yamoussoukro, où une plainte a été déposée par la compagnie de transport. Et les bandits courent toujours.
Pour information, l'activité des coupeurs de route avait considérablement baissée sur cet axe du fait de la présence d'un dispositif sécuritaire renforcé à la faveur de la sortie de crise en 2011. Malheureusement, depuis quelques temps, la présence des forces de l'ordre n'est plus dissuasive. Ce fait favorise en ce moment le retour des attaques à mains armées.